Elle débute par un conflit entre Corinthe et sa colonie Corcyre. Au lieu de passer immédiatement à l'offensive, Sparte envoie donc plusieurs ambassades à Athènes, l'une d'elles lui proposant de ne pas entrer en guerre en cas de levée de l'embargo commercial contre Mégare[48]. Auréolé par sa victoire, Cléon dirige de facto Athènes jusqu'à sa mort trois ans plus tard[105]. J.-C., oppose les cités grecques entre elles. De plus, la paix de Nicias n'engage pratiquement que Sparte face à Athènes et à ses alliés. L'invasion est cependant mal coordonnée et, en novembre, les Béotiens triomphent à la bataille de Délion d'une partie des forces athéniennes, qui perdent leur chef, le stratège Hippocrate, 1 000 hoplites et sans doute autant de combattants légers[110]. La Constitution des Athéniens, de l'école d'Aristote, donne un compte-rendu de la dernière partie de la guerre, et en particulier de la révolution oligarchique de 411[14]. Première Guerre mondiale; Guerre civile espagnole; Seconde Guerre mondiale; Guerre froide; Conflits modernes; Nos dernières news Plus de news sur l'Histoire. Cléon et Brasidas meurent au cours du combat, permettant aux modérés des deux cités de s'accorder sur un arrêt des hostilités[118]. Les Méliens, d'origine dorienne, refusent de se rendre, malgré les menaces de mort des Athéniens, en espérant l'intervention de Sparte. C'est durant cette période que Périclès, élu stratège en 461, va donner toute sa mesure. La première guerre médique 490 avant J - Duration: 1:08. thomas reyser 9,946 views. selon les recommandations des projets correspondants. Ils lèvent par ailleurs un impôt direct exceptionnel (eisphora) pour faire face aux dépenses occasionnées[87]. J.-C.). Le déroulement du conflit est principalement connu à travers les récits qu'en ont fait Thucydide et Xénophon. Aussi organise-t-elle plutôt des raids de quelques semaines, en -430, -428, -427 et -425. Puis, il restitue le contexte troublé du milieu du ve siècle en rappelant les événements de ce qu’on a appelé la « première guerre du Péloponnèse » (vers 460-445) et de la paix de Trente Ans (2 et 3), jusqu’aux trois crises de l’année 433 (l’affrontement entre Corcyre et Corinthe autour d’Épidamne, le siège de Potidée, le « décret de Mégare ») qui allaient précipiter les deux blocs dans la guerre (4). Plus récemment, le récit de la guerre en quatre volumes par Donald Kagan est considéré comme faisant autorité[17]. En représailles de ces invasions, les Athéniens ravagent la Mégaride deux fois par an jusqu'en 424, sans arriver eux non plus à des résultats décisifs[68]. 1:08. Athènes fait pression depuis la première phase de la guerre pour que l'île de Mélos, neutre dans le conflit, entre dans son empire[135]. Thucydide est né entre 460 et 455 dans une famille aisée du dème d’Halimonte. Peu après, Corinthe l'emporte sur Corcyre lors de la grande et confuse bataille navale de Sybota, dans laquelle 260 navires sont impliqués. Selon Thucydide, la cause véritable, mais non avouée, du conflit est donc la puissance à laquelle les Athéniens sont parvenus. C'est alors qu'Alcibiade, entré peu de temps auparavant dans l'arène politique et poussé par son ambition immodérée, réussit par ses talents de diplomate, et contre l'avis de Nicias, à persuader Argos, Élis et Mantinée de signer avec Athènes une alliance défensive pour cent ans. Une force d'environ 300 hommes est envoyée, les portes de la cité lui sont ouvertes de nuit par les comploteurs mais le peuple parvient à se saisir des Thébains. Après ces deux batailles, Sparte et ses alliés évitent d'affronter les Athéniens sur mer jusqu'en 413[82]. Sparte parvient à s'emparer du fort de Pylos pendant l'hiver 410-409 mais, quelques mois plus tard, l'invasion de la Sicile par les Carthaginois pousse Syracuse à retirer son soutien naval aux Spartiates[192]. La guerre commença en 460 av. la guerre du pÉloponnÈse-431 À -404 av.j.-c. la guerre du pÉloponnÈse nous est parfaitement connue grÂce a l'oeuvre de thucydide, gÉnÉral athÉnien qui y a participÉ. Pour l'historien Donald Kagan, cette stratégie presque uniquement défensive présente l'inconvénient de placer Athènes en situation de faiblesse aux yeux de toute la Grèce, amenant ainsi les autres cités à ne plus la craindre. Athènes a perdu les deux tiers de sa flotte et n'a presque plus d'argent pour maintenir son empire. En première analyse, la guerre du Péloponnèse est simplement un combat pour l’hégémonie au sein du monde grec entre les deux cités les plus dynamiques du temps. L'expédition athénienne, dont l'échec peut autant être imputé à la trahison d'Alcibiade qu'à l'incompétence de Nicias, se termine ainsi en désastre avec la perte de 50 000 hommes et de plus de 200 trières[160]. Les Lacédémoniens, craignant une révolte des hilotes de la Messénie toute proche, interrompent leur invasion de l'Attique et envoient 420 hoplites qui débarquent sur l'île de Sphactérie[97]. On peut parler d'une première guerre du Péloponnèse consécutive à cette rupture. prélude. Platées est alors rasée et ses défenseurs massacrés[61]. Cela entraîne des revirements, comme en 428, lorsque Mytilène, cité de l'île de Lesbos aux dirigeants oligarques, se prépare secrètement à quitter la ligue de Délos. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. Depuis le fort de Décélie, occupé par le roi Agis II de façon permanente depuis l'été 413[164], les Spartiates organisent le blocus terrestre d'Athènes dès 412, empêchent leurs adversaires d'exploiter les mines d'argent du Laurion et se saisissent de 20 000 esclaves[165]. Considérée parfois comme la « première guerre totale de l’histoire », la guerre du Péloponnèse marque un tournant dans le parcours politique et militaire de la Grèce antique. Nicias, en mauvaise santé, demande une nouvelle fois l'aide d'Athènes en cachant la vérité sur ses erreurs stratégiques, et l'assemblée lui renouvelle sa confiance en votant l'envoi d'importants renforts[156], commandés par Démosthène, avec 73 trières et 15 000 hommes[157]. La frange la plus radicale, menée par Cléon, réclame la sévérité et un premier décret est pris par l’ecclésia : les hommes seront tués, les femmes et les enfants vendus en esclavage et la cité rasée. Cependant, elle ne peut rester longtemps loin de ses bases arrières à cause des difficultés du ravitaillement. Alors que le premier plaide passionnément la cause interventionniste, Nicias veut effrayer les Athéniens en surestimant les forces siciliennes. Athènes possède aussi des ressources financières infiniment supérieures à celles de son adversaire[54]. J.-C. de conclure une paix de 30 ans. Selon Périclès, les Spartiates comprendraient au bout de trois ou quatre ans qu'ils ne pourraient pas soumettre Athènes et ouvriraient alors des négociations[57]. De son côté, Sparte est considérée, du fait de sa tactique hoplitique éprouvée au cours des guerres de Messénie et de l'entraînement de ses soldats au sein de l'agôgé, l'éducation spartiate, comme la meilleure armée terrestre. Cependant, leur attaque terrestre échoue et, pendant l'été, la flotte athénienne basée à Naupacte, forte de vingt trières et commandée par le stratège Phormion, remporte une double victoire éclatante sur la flotte de la ligue du Péloponnèse lors des batailles de Patras, où elle fait face à 47 vaisseaux, et de Naupacte, où elle en affronte 77, démontrant ainsi la puissance de la thalassocratie athénienne, même lorsque celle-ci est mise en difficulté[80]. Les Athéniens remportent une victoire lors d'une bataille d'hoplites près de la rivière Anapo mais leur manque de cavalerie se fait alors ressentir quand il s'agit de l'exploiter. Ils réussissent néanmoins à apporter leur aide à une révolution oligarchique à Rhodes, l'île passant ainsi dans leur camp en janvier 411[177]. Les Trente deviennent rapidement impopulaires en donnant l'ordre de massacrer des citoyens et des riches métèques pour s'emparer de leur fortune. Un second navire rattrape le premier in extremis et sauve la population de Mytilène. La première décennie de guerre est marquée par les invasions annuelles de l'Attique par les Spartiates, la peste d'Athènes qui emporte une part importante de la population de cette cité, et une série de succès, puis de revers, athéniens. La première guerre du Péloponnèse se termina par un arrangement entre Sparte et Athènes, qui fut ratifiée par la paix de Trente Ans (hiver 446-445 av. Ayant évité les affrontements sur mer pendant trois ans, Sparte reconstitue sa flotte et la confie en 407, au navarque Lysandre, considéré par l'historien Victor Davis Hanson comme le « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis Thémistocle »[197]. : La guerre du Péloponnèse constitue un tournant radical dans le monde Grec. Athènes, informée de ces velléités, envoie une flotte lancer un ultimatum que Mytilène repousse tout en appelant Sparte à son aide en août 428[86]. Élu stratège, Alcibiade rentre triomphalement à Athènes en mai 407 et se voit accorder les pleins pouvoirs militaires[196]. Les Athéniens envoient vingt trières mais ne mènent aucune action décisive en dehors de la prise, éphémère, de Messine. J.-C.). C'est à cette même époque que Pausanias Ier succède à son père Pleistoanax sur l'un des deux trônes de Sparte. Cette nouvelle alliance désagrège la ligue du Péloponnèse et accroît les tensions entre Athènes et Sparte[126], celle-ci étant ainsi exclue de façon humiliante des jeux olympiques par Élis en 420[127]. La guerre du Péloponnèse est « la plus grande crise qui émut la Grèce », selon l'historien de l'Antiquité Thucydide (Histoire de la Guerre du Péloponnèse). Durant la première phase de la guerre, la stratégie d’Athènes est de se réfugier derrière ses ramparts et de contre-attaquer par la mer des attaques venues de Sparte. Provoquée par trois crises successives en peu de temps, la guerre est cependant principalement causée par la crainte de l'impérialisme athénien chez les alliés de Sparte. The Shining (1961) de Stephen Marlowe retrace la vie d'un jeune Athénien qui participe notamment à l'expédition de Sicile[241]. En juillet, ils essaient de s'emparer de Mégare avec la complicité de son nouveau régime démocratique, mais la cité est secourue juste à temps par le général spartiate Brasidas et l'oligarchie est restaurée[109]. Dans la peinture, il existe principalement des œuvres représentant Alcibiade ou Périclès mais en dehors du cadre de la guerre. Capturés, Nicias et Démosthène sont exécutés par les Syracusains malgré les objections de Gylippe[161]. Le conflit est toujours étudié à l'époque moderne, la lecture et l'analyse du récit qu'en a fait Thucydide étant au programme de nombreuses écoles militaires[238]. ), mais aussi dans une moindre mesure pendant la paix de Nicias à partir de 421 av. sources secondaires (FR) William Smith (Eds), Cleon, en Dictionnaire de Biographie grecque et romaine et de la mythologie, 1870. La guerre du Péloponnèse est cette limite, le geste est l'écriture, le lecteur ne doit pas un instant chercher à se faire à son tour historien de la guerre entre Lacédémoniens et Athéniens. À l'inverse d'Hérodote, il limite les digressions autant que possible[8]. Les deux camps, épuisés et désireux de récupérer les possessions respectives perdues, entament des négociations durant l'hiver 422-421. : Myronidès était un général athénien de la première guerre du Péloponnèse. Ainsi une cité comme Corinthe, la plus peuplée de la péninsule après Athènes, menace de quitter la ligue si les Lacédémoniens ne s'opposent pas activement à leur rivale[20]. Cette paix sera brisée 15 ans plus tard, en 441 av. Il menace ainsi de couper la principale voie du ravitaillement en grain d'Athènes et oblige les Athéniens, désormais le dos au mur, à passer à l'offensive[187]. On peut ajouter à cela que Sparte avait, notamment avec Thèbes et Corinthe, des alliés plus puissants et plus fiables que ceux de son adversaire. La guerre du Péloponnèse met en opposition Athènes et Sparte (ou Lacédémonie) pendant près de trente ans (431-404 av. Thucydide y place un fameux dialogue où s'affirme la volonté impériale des Athéniens au mépris du droit des gens, impérialisme fondé sur la loi du plus fort[137]. Les lois sont aussi modifiées afin de compenser les pertes subies, un seul parent athénien suffisant désormais pour se voir accorder la citoyenneté[77]. On assiste par ailleurs à un changement des mentalités au sujet de la nature de la guerre : vue jusqu'alors comme quelque chose de tragique mais également de noble et de patriotique, elle est de plus en plus condamnée comme une expérience humaine épouvantable et intrinsèquement mauvaise[235]. Athènes lui reproche en effet officiellement d'exploiter des terres sacrées et d'accueillir des esclaves fugitifs[42]. La guerre de dix ans : LA PÉRIODE ARCHIDAMIQUE (431-421) Sparte a vaincu Athènes dans la deuxième guerre du Péloponnèse. Pendant la guerre du Péloponnèse, ils se sont mutuellement affrontés. Comprenant qu'ils ne pourront pas gagner la guerre sans une flotte puissante, les Lacédémoniens envoient en 430 une ambassade proposer une alliance au roi perse Artaxerxès Ier. J.-C., Athènes domine la mer Égée. Grâce à cette série de victoires, dont Thrasybule est le principal artisan pour l'historien Donald Kagan, Athènes a de nouveau la maîtrise des mers[191]. Au départ, le conflit oppose Athènes à Corinthe, alliée principale de Sparte. Sparte et les siens de l'autre. La guerre du Péloponnèse est le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l’hégémonie de Sparte. Son style est cependant parfois difficile pour le lecteur moderne, notamment dans les discours qu'il place à divers moments pour analyser les actions[11]. En 405, Lysandre et sa nouvelle flotte, financée par Cyrus, regagnent l'Hellespont par la ruse en attirant les navires athéniens dans une vaine poursuite. Les troupes lacédémoniennes dévastent à nouveau l'Attique au printemps 430, cette fois-ci durant quarante jours et sur une plus large zone[66], puis aux printemps 428, 427, celle-ci causant de grands ravages, et 425, cette dernière invasion ne durant que quinze jours en raison de l'attaque athénienne sur Pylos[67]. Depuis la fin des guerres médiques, grâce à la direction de la Ligue de Délos, créée en 477 av. J.-C.), mais aussi dans une moindre mesure pendant la paix de Nicias à partir de 421 av. Alcibiade réussit néanmoins à empêcher les soldats athéniens de Samos d'abandonner l'île pour rentrer à Athènes[182]. À l'aube de la guerre du Péloponnèse, ce qui était à l'origine une alliance de cités indépendantes dirigée par Athènes pour mettre fin à la menace perse est devenu un empire athénien où, sur plus de 150 membres de la ligue, seules les îles de Lesbos et Chios conservent encore leurs propres flottes et une certaine autonomie[24]. Après l'échec de celles-ci, Corinthe envoie une expédition de 75 trières qui est interceptée et vaincue par une flotte corcyréenne de 80 navires au large de Leucimne. Bref résumé du contexte politique et militaire: Il est tout d'abord nécessaire de savoir que cette guerre opposa les cités d'Athènes, visible au nord-est de la carte, et Sparte, au sud du Péloponnèse. J.-C., les Béotiens se révoltèrent et vainquirent les Athéniens à la bataille de Coronée, regagnant ainsi leur indépendance. Mais cette alliance est insuffisante car Thèbes, Mégare et Tégée déclinent l'invitation qui leur est faite d'y adhérer[125]. En 462, alors que les Spartiates doivent faire face à une révolte de hilotes, ils refusent de manière brutale l'assistance offerte par Athènes, ce qui entraîne dans cette cité l'ostracisme de Cimon, chef du parti favorable à l'alliance avec Sparte[25]. Dans le premier livre de son histoire, Thucydides, observateur et historien, a relaté les causes de la guerre du Péloponnèse: "La vraie cause que je considère être celle qui a été formellement le plus cachée. La société grecque est par ailleurs profondément remaniée par le fait que des milliers d'anciens esclaves sont affranchis pendant la guerre à l'inverse de milliers de citoyens qui sont quant à eux réduits en esclavage[228]. En août 406, lors de la plus grande bataille navale de la guerre, la flotte athénienne de 155 trières dirigée par huit stratèges, dont Thrasylle et Périclès le Jeune, bat celle de 120 navires de Callicratidas aux Arginuses, archipel au sud de l'île de Lesbos. La ligue de Délos est donc dissoute et Athènes entre dans celle du Péloponnèse. Les Spartiates, pris à revers, sont vaincus, et les 292 survivants se rendent et sont faits prisonniers. 461-451 : Première guerre entre Sparte et Athènes : les Athéniens, vaincus à Tanagra, sont vainqueurs à Oenophytes, en Béotie, en 457. Pour cette ouverture, regardez moi me débattre dans l'univers historico-comico-mythologique de Zeus, le Maître de … Thucydide sur la cause de la guerre du Péloponnèse. Les Spartiates ont le choix entre quatre offensives possibles dans des régions diverses, dont deux proposées par Pharnabaze et Tissapherne, mais les factions qui se partagent le pouvoir n'arrivent pas à s'entendre[167]. Alcibiade, désormais au service de Sparte, persuade alors ses dirigeants de lui confier une expédition de cinq navires pour convaincre les alliés d'Athènes en Ionie de quitter la ligue de Délos et s'assure la défection de Chios, Érythrées, Clazomènes, Téos, Milet et Éphèse[168]. En France, Jacqueline de Romilly est considérée comme une spécialiste de la période et de Thucydide en particulier[19]. Ceux-ci, sous la conduite d'un général athénien, attaquent par surprise le village de Mycalesse et massacrent ses habitants, y compris les enfants qui étaient alors à l'école[138], commettant ainsi, selon les mots de l'historien Donald Kagan, « la pire atrocité de toute la guerre »[139]. J.-C.). L'alliance d'Athènes avec Corcyre (Corfou), colonie rebelle de Corinthe, le secours apporté par ls Corinthiens à Poridée, en révolte contre … Mais une nouvelle dénonciation sur la participation d'Alcibiade à la parodie des Mystères provoque l'envoi d'une trière pour le ramener à Athènes et le juger. Quelles ont été les causes de la guerre du Péloponnèse ? • En 431 survient une nouvelle guerre que les contemporains appellent Guerre de Dix Ans ou Guerre d'Archidamos. C'est une défaite d'importance pour Athènes puisque c'est avec le bois de Thrace qu'elle bâtit ses trières[115]. J.-C., et décident en 446 av. Des historiens antiques postérieurs comme Diodore de Sicile, qui consacre deux livres au conflit dans sa Bibliothèque historique, et Plutarque, qui rédige les biographies de Périclès, Alcibiade, Lysandre et Nicias dans ses Vies parallèles des hommes illustres, apportent des informations supplémentaires sur la période[14]. Alors que Sparte a toujours prétendu combattre pour la liberté des Grecs, il s'avère très vite qu'il n'en était rien puisqu'elle garde le contrôle de plusieurs cités en Asie Mineure, imposant un tribut et installant des oligarchies protégées par des garnisons spartiates, et que d'autres cités sont restituées aux Perses[219]. Cette victoire fut suivie par la conquête de la Béotie, mis à part Thèbes. 6, Metzler, Stuttgart 1999, ISBN 3-476-01476-2, col. 582. Cette guerre est dite « guerre du Péloponnèse ». Des milliers de personnes, principalement des civils, trouvent la mort dans les combats et les massacres qui s'ensuivent et se terminent par la victoire des démocrates[89]. vol. À Patras, utilisant une stratégie inédite, Phormion tourne autour de la flotte adverse formée en cercle en rétrécissant progressivement ces tours pour semer le désordre à la levée du vent[81]. C'est là une menace sérieuse pesant sur la cohésion de la ligue du Péloponnèse[124]. De plus, leurs équipages sont beaucoup mieux entraînés[53]. Des expéditions plus modestes permettent aux Athéniens de s'emparer de Thronion et d'expulser la population d'Égine, dont la position menace le port du Pirée, pour la remplacer par des colons[71]. La guerre du Péloponnèse apparaît comme une guerre dans laquelle, pendant sa première phase (431-421 av. Tout en faisant mine de respecter les institutions, ils font régner la terreur en assassinant leurs principaux opposants et instaurent le régime des Quatre-Cents, dont Phrynichos, Pisandre, Antiphon et Théramène sont les plus en vue, en juin 411[180]. Lors des délibérations qui suivent, Archidamos II, roi de Sparte et ami de Périclès, se prononce contre la guerre en prévenant l'assemblée qu'Athènes est un ennemi puissant et que le conflit pourrait durer plus d'une génération. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voient leurs désirs réprimés par une flotte constituée à l'origine pour les défendre[22]. Peu après, Lysandre lance une attaque surprise alors que la plupart des marins athéniens sont à terre pour chercher des provisions. J.-C., avec l’éclatement de la guerre du Péloponnèse. La Guerre du Péloponnèse, ou Histoire de la guerre du Péloponnèse (en grec ancien : ... Thucydide raconte la première invasion de l'Attique par les Spartiates, qui se fera désormais chaque année, puis divers événements mineurs (§ 10-33). L'Histoire de la Guerre du Péloponnèse de Thucydide est généralement considérée comme la première œuvre constituant un récit historique fidèle et rigoureux. Goat Song (1967) de Frank Yerby relate les aventures d'un Spartiate capturé à Sphactérie et découvrant la culture athénienne[242]. Les Athéniens font de Samos leur principale base navale en mer Égée et parviennent à garder le contrôle de Lesbos[170]. J.-C.). La guerre d'Archidamos, ou guerre des Dix Ans, est appelée ainsi du nom d'Archidamos II, roi de Sparte[50]. J.-C. et 445 av. Athènes, si elle ne retrouve plus sa position dominante, parvient tout de même à maintenir son statut de cité de poids dans le monde grec avec un régime politique fondé sur la réconciliation, une loi d'amnistie générale interdisant même sous peine de mort de rappeler les fautes passées[218]. Cependant, 424 se révèle pour eux une année très défavorable, en dehors de la prise de Cythère en mai[108]. Dès 430, les attaques contre Périclès s'intensifient et les partisans de la paix obtiennent l'envoi d'une ambassade à Sparte pour ouvrir des négociations. J.-C., le conflit impressionne d’abord par sa durée – près de trente ans –, son ampleur et sa singularité. Les révoltes de l'Eubée, en 446, et de Samos, en 440, sont ainsi durement réprimées par les Athéniens[23]. Ils ne peuvent entreprendre le siège de la cité sans cavaliers et, en attendant que des renforts dans ce domaine arrivent, l'hiver passe sans qu'ils mènent d'autres actions[151]. Le joueur peut indifféremment et successivement choisir de combattre pour Athènes ou pour Sparte, et croise dans le cadre du conflit de nombreux personnages historiques ayant participé ou tout du moins vécu ce conflit, tels que Périclès, Cléon, Brasidas, Lysandre, Démosthène ou Alcibiade. La première guerre du Péloponnèse se termina par un arrangement entre Sparte et Athènes, qui fut ratifiée par la paix de Trente Ans (hiver 446-445 av. Il est cependant probable que cette explication ne soit qu'un prétexte et que le véritable motif de cet embargo commercial est de punir Mégare pour avoir soutenu Corinthe lors de l'affaire d'Épidamne[43]. J.-C. et, au début, les Athéniens remportèrent les batailles, notamment navales grâce à la supériorité de leur flotte. Cette dernière est fondée en 478, dans le contexte des guerres médiques, et voit vite s'imposer l'hégémonie d'Athènes : les cités alliées, plutôt que de s'investir directement dans la défense de l'alliance préfèrent s'acquitter d'un tribut, le phoros, qui entretient la puissance militaire de l'unique cité prenant en main toutes les opérations militaires de la confédération[21]. Sauf précision contraire, les dates de cette page sont sous-entendues «. 1, 2) qui voulait par là renchérir sur un Hérodote voyant dans les guerres médiques l’événement le plus considérable de son temps, fut un tournant majeur dans l’histoire du monde grec des cités. En 409, Thrasylle dirige une campagne infructueuse en Ionie[193] mais, l'année suivante, Alcibiade récupère Chalcédoine, Sélymbrie et Byzance, par un mélange de diplomatie et d'actions militaires, ce qui redonne à Athènes le contrôle de la Propontide[194]. Ce conflit met fin à la pentécontaétie et s'étend de 431 à 404 en trois périodes généralement admises : la période archidamique de 431 à 421, la guerre indirecte de 421 à 413, et la guerre de Décélie et d'Ionie, de 413 à 404. J-C.). Après une période initiale favorable à Athènes, la victoire des Thébains sur les Athéniens à Coronée (447) met ces derniers en difficulté[26]. Lysis et Alexias (The Last of the Wine, 1956) de Mary Renault se déroule à Athènes à la fin de la guerre et dépeint particulièrement l'homosexualité dans la Grèce antique[240]. Il s'ensuit une première guerre entre la Ligue de Délos et la Ligue du Péloponnèse, dirigée par Sparte. L’empire d’Athènes, qui était au sommet de … Le déroulement du conflit est principalement connu à travers les récits qu'en ont fait Thucydide et Xénophon. Le conflit du Péloponnèse, première guerre totale La Guerre du Péloponnèse, de Victor Davis Hanson, traduction de Jean-Pierre Ricard, Éditions Flammarion, 2008, 484 pages, 26 euros. Selon les dispositions de ce traité de paix, les deux parties maintinrent les principaux éléments de leurs empires. Mort de Périclès. Les techniques de siège et de fortifications évoluent immédiatement après la guerre[234]. J.-C. de conclure une paix de 30 ans. La mort de Périclès, en 429, laisse le corps civique athénien orphelin. Après avoir appris que Ségeste n'a pas les moyens de payer les frais de l'expédition, la flotte s'empare de Catane pour en faire sa base d'opérations[147]. Sa magistrature de navarque arrivée à terme, Lysandre doit cependant, et à son grand déplaisir, se retirer[202]. La guerre du Péloponnèse Malheureusement, en 431 av. Les Cinq-Mille, guidés par des modérés tels que Théramène, se débarrassent des oligarques les plus extrémistes, pardonnent officiellement Alcibiade et restaurent la paix civile, Athènes redevenant une démocratie à part entière dix mois plus tard[186]. La guerre du Péloponnèse est le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. Entre le risque de voir passer la flotte de Corcyre aux mains de la ligue du Péloponnèse en cas de défaite corcyréenne et celui de provoquer une guerre par la conclusion d'une alliance à la fois défensive et offensive (symmachia), l'assemblée athénienne est hésitante[35]. Alcibiade, qui rêve d'un empire athénien s'étendant à l'Italie et l'Afrique du Nord, s'oppose à nouveau à Nicias sur la question du bien-fondé d'une intervention. J.-C., avec l’éclatement de la guerre du Péloponnèse. Thucydide, cependant, a écrit la plus importante chronique contemporaine de la guerre. Ils lancent aussi deux grandes expéditions navales en 431 et 430. L'expansion du modèle démocratique athénien connaît un coup d'arrêt définitif dans le monde grec, la tendance politique revenant aux oligarchies[229]. La guerre du Péloponnèse sert de toile de fond historique au jeu vidéo Assassin's Creed Odyssey. Il cherche ensuite à s'emparer d'Amphipolis mais est surpris et mis en déroute par une attaque de son adversaire en octobre 422. Une guerre civile éclate en 435 à Épidamne menant à l'expulsion des oligarques de la cité, qui se mettent à pratiquer le brigandage. La révolte de Skionè est brutalement réprimée par Athènes, tous les hommes étant mis à mort et toutes les femmes et les enfants vendus comme esclaves après sa capitulation pendant l'été 421[122]. Provoquée par trois crises successives en peu de temps, la guerre est cependant principalement causée par la crainte de l'impérialisme athénien chez les alliés de Sparte. La trêve est ensuite respectée jusqu'à son terme. Première phase : 431-421. Les batailles d'hoplites, si elles ne disparaissent pas pour autant, ne sont plus considérées comme l'unique façon de mener une guerre terrestre. De plus, Athènes utilise les prisonniers spartiates comme otages en menaçant de les exécuter en cas de nouvelle invasion de l'Attique, une menace efficace puisque ces invasions cessent de fait jusqu'en 413[103],[104]. Utilisant des tactiques non conventionnelles et se présentant en libérateur, il obtient sans combattre la reddition d'Acanthos et de Stagire[112],[113]. La guerre du Péloponnèse est la première "guerre totale" du monde occidental et la première à être l’objet d’un récit systématique, l’Histoire de la guerre entre les Péloponnésiens et les Athéniens, de Thucydide d’Athènes. Les deux cités s'affrontent par intermittence lors de la première guerre du Péloponnèse (460-445), qui est provoquée par le conflit entre Corinthe et Mégare, deux cités membres de la ligue du Péloponnèse[26]. Athènes refuse de restituer sa flotte à Sparte sous le prétexte d'une violation de la trêve mais l'impasse se prolonge à Pylos, la famine menaçant désormais aussi bien les hoplites spartiates que les Athéniens qui les assiègent[101]. Le conflit change radicalement la vision qu'avaient les Grecs de la guerre. Par ailleurs, les oligarques reprennent provisoirement le pouvoir à Argos mais la démocratie et l'alliance athénienne sont rétablies à la fin de l'été 417[132]. Selon les dispositions de ce traité de paix, les deux parties maintinrent les principaux éléments de leurs empires.