3 Une enquête faite en 1968 au Lycée Classique d’Abidjan (Dumestre : 1971) a montré que plus de la moitié des élèves de ce lycée parlaient ou avaient des parents qui parlaient dioula. « Au milieu du XVIIIe siècle, les Watara contrôlent toutes les routes commerciales depuis Djenné au nord jusqu'à Grumanya au sud.»[12]. par les « Dioula » de Kong dont le nom signifie « commerçant » en langue malinké, va émerger comme l’activité économique majeure, faisant des villes précitées des carrefours incontournables du système économique précolonial. Les Dioulas sont un groupe de commerçants ambulants malinké, considérés à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ. De très nombreux exemples de phrases traduites contenant "Dioula" – Dictionnaire français-anglais et moteur de recherche de traductions françaises. Alors que nous pourrions considérer que le pouvoir de parole revient de façon assez générale à l'élite, Dérive nous fait cependant remarquer que l'âge demeure l'ascendant le plus fort; « De ce point de vue, l'âge offre un trait discriminatoire commode, puisque, même s'il y a égalité quant à tous les autres traits (identité de sexe, de caste, familles de prestige équivalent), il y a toujours un aîné et un cadet, même si la différence est très ténue »[23]. Les commerçants Arabo-Berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et de l'Orient par les voies trans-sahariennes étaient en contact avec cette noblesse. Originaire de la région du Manden, ils adoptèrent un mode de vie nomade de riches marchands ambulants. Par voie de conséquence, ils ne sont pas très différents de leurs cousins Jula. Les Dioulas établirent leur domination dans plusieurs régions, et ont constitué de puissants États islamiques, tel que le royaume de Kong, au xve siècle, dont le fondateur est Bokar Traoré. La relation amoureuse, avec ses rêves, ses bonheurs et ses déboires, est un thème privilégié du répertoire chanté des Dioula de Kong, sous-groupe mandingue installé au nord-est de la Côte d'Ivoire, autour de cette ancienne capitale d'un royaume fondé au XVIIIe siècle par Sékou Ouatara. Cet espace est constitué de la rive droite de la Volta noire, du pays Bwaba et le Syamu dont le centre économique demeure la ville de Bobo-Dioulasso. C'est ainsi que naquit parmi les membres de la noblesse une élite de commerçants, islamisés par les commerçants arabo-berbères. Au XVIIIe siècle, Kong devient la capitale du royaume Dioula fondé en 1710 par Sékou Ouattara[13]. La ville de Darsalamy devient le refuge des érudits dioula vers la seconde moitié du XIXe siècle[20]. Dans ce cas, le pouvoir n'est pas du côté de celui qui émet la parole — tout au plus peut-il avoir un certain pouvoir de rétention en ne disant pas ce qu'on attend de lui — mais plutôt du côté de celui au bénéfice de qui elle est produite. Auteurs de l'article « Dioula (peuple) » : , « L’Afrique de l’Ouest dans l’économie-monde : le facteur jula », sur, « « L'islam a été introduit en Afrique avant même qu'il ne s'étende en Arabie » - Mizane info », sur, Bernhard Gardi, « Côte d'Ivoire : les boubous sénoufo et dyoula », in. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. En Côte d'Ivoire, tout Mandingue pratiquant le commerce est nommé « Dioula ». »[16] Pour cette période, les historiens disposent en majeure partie de sources européennes, comme le souligne ici l'historien Georges Niamkey Kodjo, « ces sources permettent de comprendre l'intérêt commercial et stratégique que représentait la ville de Kong pour la politique française en Afrique occidentale à la fin du XIXe siècle, politique qui visait d'une part, à relier le Soudan au golfe de Guinée et d'autre part, à éliminer Samori Touré qui constituait un frein au dessein français. Cet article présente un petit échantillon de chants d’un genre littéraire exécuté avant leur mariage par les jeunes filles dioula et appelé, dans la taxinomie locale, bóndolon dɔ̀ nkiri. C'est ainsi qu'ils se répandirent, d'ouest en est, du Sénégal et du nord au sud, du Sahel aux forêts de Côte d'Ivoire, établissant des réseaux commerciaux[3],[4],[5],[6] à travers l'Afrique de l'Ouest et faisant des langues mandingues les langues véhiculaires. Cet espace identitaire dioula où la lignée des Ouattara joue un fort ascendant, constitue l'un des ferments de la crise de l'« ivoirité » déclenchée par la remise en question de la légitimité ivoirienne de l'aspirant au pouvoir Alassane Ouattara en 1995[18]. L'historien Joseph Ki-Zerbo considère le Gwiriko comme l'Empire dioula des Ouattara[15]. Ou encore, à l'inverse, privilège de rester silencieux et d'être le bénéficiaire d'un discours quand d'autres sont contraints de parler. »[16]. souhaitée] et le royaume du Gwirikô avec comme capitale Sya, devenue Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), où régnait la dynastie Dioula de patronyme Ouattara, commandée par Famanga Ouattara, le frère de Sékou Ouattara. Véritables marchands ambulants, ils circulent depuis des siècles à travers toute l'Afrique occidentale. C'est ainsi que naquit parmi les membres de la noblesse une élite de commerçants, islamisés par les commerçants arabo-berbères. Aussi, l'histoire des Dioulas de Kong fait l'objet d'études approfondies dont celle de Jean Derive; Parole et Pouvoir chez les Dioula de Kong[23], ainsi que celle plus récente menée en 2006 par Georges Niamkey Kodjo; Le Royaume de Kong, Côte d'Ivoire: des origines à la fin du XIXe siècle[24]. Kong est l'ancienne capitale du royaume dioula qui fut fondé au xvin° siècle par Sékou Watara L'appellation de Dioula (Dyola) est aujourd'hui réservée à tous les marchands soudanais, d'origine Mandé, qu'ils soient Bambara, Malinké, Dioula ou Soninké. Mais certaines manifestations coutumières demeurent l'apanage des hommes d'âge mûr et d'un rang social élevé comme le récit historico-légendaire, le ko koro[23]. C'est le cas bien connu de tous les dignitaires à l'égard desquels leurs inférieurs sont tenus d'adresser des discours de respect qui n'impliquent aucune réciprocité. DOI : https://doi.org/10.3406/jafr.1987.2159, www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_1987_num_57_1_2159. Extrait : Binger : " Le Jula ( Dioula ) de Kong, à … Le complexe Kong-Bobo-Dioulasso éclate. Le dioula est une langue mandingue parlée ou comprise par environ 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, pays dans lequel le dioula a le statut de langue nationale. L'article étudie les différentes formes (performative, idéologique) que peut prendre à Kong cette parole efficace et en tire quelques conclusions sur le rôle capital de la parole dans l'équilibre des pouvoirs sociaux.Derive Jean. Le complexe Kong-Bobo-Dioulasso éclate. Ils sont estimes à 400. Retrouvez Chanter l'amour en pays dioula (Côte d'Ivoire) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Ainsi, la transmission du patrimoine historique manuscrit (et leurs copies) se transmet au même titre que la tradition orale, de génération en génération. Ces partages arbitraires de l'administration coloniale participent à l'un des problèmes récurrents en Afrique poste coloniale qui consiste « en la difficulté à faire coïncider les nouvelles frontières avec des groupes ethniques à cheval sur plusieurs territoires. Avant d'esquisser une description des relations entre l'exercice de la parole et celui du pouvoir chez les Dioula de Kong1, il convient de commencer par quelques remarques générales sur les problèmes théoriques de ce type de relation, afin de se donner un cadre méthodologique. Sékou meurt en 1745 laissant le trône à son fils Samanogo qui sera déchu par son frère Kumbi trois ans plus tard. When Sekou Ouattara took power in Kong, as a great strategist, he created the conditions for the birth of the Dioula nation which was already in full structure. établies par le décret du 17 octobre 1899 (Sénégal, Soudan français, Guinée, Côte d'Ivoire et Haute-Volta)[16]. Leur langue est le dioula, une langue mandingue[2] qui peut être considérée comme une variante du bambara. [réf. Le Courrier de l'Unesco de mai 1977, nous rappelle que la tradition orale détient une place prédominante dans le patrimoine africain. Dans toute société, et particulièrement dans les sociétés de tradition orale, n'importe qui ne dit pas n'importe quoi à n'importe quel interlocuteur. Quelques devinettes dioula de Kong », Recueil de littérature manding, Paris, ACCT. L'historien Chikouna Cissé considère le complexe Kong-Bobo-Dioulasso comme le centre de construction identitaire du territoire Dioula de l'Afrique de l'Ouest[11]. Derive Jean. This is what Louis Gustave Binger confided in his memoirs on the Dioula de Kong, published in the French journal of Overseas History. Selon les sources, on a de multiples variantes : Dabakala, Dabakara, Diouala, Dioulas, Diula, Djula, Doula, Duala, Dualas, Dyoula, Dyoulas, Dyoura, Dyulake, Dyulanke, Dyula, Dyulas, Jula, Julas, Juula, Wangara, Wankara[1]. Or, pour ces derniers, les mœurs païennes des Bobos ou de ceux pratiquant un Islam peu orthodoxe (consommation d'alcool) va pousser une partie des Dioulas de Bobo-Dioulasso vers un espace où ils pourront partager un Islam plus strict qu'ils établissent à Darsalamy[20]. L’exemple des Dioula de Kong (un groupe manding de Côte-d’Ivoire) Jean DERIVE l’université de Savoie, France ABSTRACT the Fula, horoya among the Manding, burkina among the Mosse etc. Voici la perception qu’en avait le chef d’État du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, avant que n’éclate la guerre en 2002; « Il vaut mieux que les Ivoiriens se préoccupent des causes réelles qui ont provoqué l’instabilité chez eux plutôt que chercher un facteur extérieur. Longtemps l'apanage des communautés urbaines, à partir de 1950, l'Islam se propage dans les populations rurales agricoles et à partir de cette décennie, la plupart des villages et des voies commerciales du territoire dioula sont dotés de mosquées et la ville de Bobo-Dioulasso qui ne comptait que deux mosquées en 1913, en dénombre 36 en 1956[28]. Et comme leur cousins Jula, ils étaient tous musulmans et commerçants. Les commerçants Arabo-Berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et de l'Orient par les voies trans-sahariennes étaient en contact avec cette noblesse. Dans cette zone de brassage, où se côtoyaient Arabes, Berbères et populations noires, on pouvait disposer de l'or, du sel gemme, des noix de kola et des chevaux. Extrait : Binger : " Le Jula ( Dioula ) de Kong, à … Le néologisme «ivoirité » est employé par l'autre aspirant à la présidence Henri Konan Bédié, dans son discours programme, ; « Ce que nous poursuivons, c’est bien évidemment l’affirmation de notre personnalité culturelle, l’épanouissement de l’homme ivoirien dans ce qui fait sa spécificité, ce que l’on peut appeler son ivoirité. Ainsi, la révolution dioula de Kong instaure une reconfiguration du Gwiriko[11]. On les retrouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. La parole dans la culture mandingue: l'exemple des Dioula de Kong Côte d'Ivoire. La famille des Ouattara détient quant à elle la totalité de la puissance coutumière, alors que les Baro et les Saganogo détiennent le pouvoir religieux, l'Islam étant la religion officielle de l'ensemble de la population dioula de Kong. Vous ne pouvez pas proclamer l’ivoirité, c’est-à-dire diviser les gens en citoyens de première et de deuxième classe, développer la xénophobie et ajouter à cela des élections imparfaites, sans fragiliser le pays. Vers 1710 un guerrier dioula connu sous le nom de Sékou Oumar Ouattara ou « du Jammu Wattara » (1665-1745) envahit la région et a conquis la ville à l'aide de sa cavalerie. Ces chants ont été recueillis à Kong dans des conditions naturelles de production, dans la décennie 1970-1980. Deux identités religieuses distinguent les Dioulas de Kong; la Qaadriyya représentée par les Saganogo et la Tijaniyya représentée par les Diané[28]. Voici ce que Louis Gustave Binger confiait dans ses mémoires sur le Dioula de Kong, publié dans la revue française d’histoire d’Outre mer. Le Dioula est une ethnie de Kong reconnue dans une antériorité histo... rique par tous les chercheurs anthropologues, les premiers explorateurs et colons français qui ont foulé pour la toute première fois les terres d'Afrique. I, Phonologie et grammaire de Sangare, Aby Collation: 1 vol. Derive, Jean, 1980 b) « Gestion de la variabilité des récits historiques dans une communauté dioula », D’un conte à l’autre (V. Görög-Karady éd. Les Dioulas ne sont rien d'autre que des commerçants d'origine malinke. Étant parmi les premiers musulmans d'Afrique de l'Ouest, ils ont été aussi parmi les premiers propagateurs de cette religion en Afrique On les trouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, dans une zone correspondant à l'ancienne aire d'influence mandée. Parole et pouvoir chez les Dioula de Kong. On les trouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, dans une zone correspondant à l'ancienne aire d'influence du Mandé, dont ils sont originaire. Il est rare en effet que le pouvoir d'énoncer certains types de discours ou le privilège d'être le destinataire de certains autres soient totalement indépendants des rapports de pouvoir existant dans d'autres ordres. Sékou voulant étendre son pouvoir, convoite la ville de Bobo-Dioulasso située au sud de l'actuel Bukina-Faso où s'établit un lieu privilégié pour le commerce (commerces de la kola, du sel gemme, de chevaux et de l'or) qui représente un « débouché naturel des richesses du Sahara »[14]. La vieille mosquée de Dioulassoba construite sous la même architecture que celle de Kong en est une preuve de la parenté entre les Bobo-dioula et les Dioula de Kong. Le terme dioulaya dérivé de dioula, désigne l'activité commerciale[28]. Le dioula est très proche par la structure et le vocabulaire du bambara, le dioula étant utilisé en Côte d'Ivoire, notamment autour de la ville de Kong dans le nord du pays, et au Burkina Faso, alors que le bambara … »[29]. Noté /5. En 1710, Sékou Oumar Ouattara, un guerrier dioula, envahit la région et conquit la ville de Kong grâce à sa cavalerie. C’est pourquoi le nom Jula reste collé à cette ethnie. Pour envisager une description convenable des rapports de pouvoir révélés par l'usage socialisé de la parole, il faut donc considérer non seulement le producteur, mais aussi le destinataire des discours, dans un système d'échanges. « Cette politique de substitution, qui crispa les relations entre les chefs Ouattara et l'administration française, fut en réalité la réponse au danger que représentait l'existence d'une multitude de princes issus de la descendance de Sékou Ouattara. Ces commerçants mandés portaient le nom de Dioulas, qui signifie en malinké « commerçants », ils servaient d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants arabo-berbères. 2 Ce parler est différent du dioula de Bondoukou et de celui de Kong mais il est parlé et compris par tous les Mandings. L'invasion coloniale doublée des ravages de Samori Touré à Kong (1896) vont fragmenter le monde dioula qui se voit partagé par les nouvelles frontières issues de la démarcation coloniale française de L'A.F.O. Que l’intention de Bédié ait été fondée ou non en vue de fournir un moyen d’exclusion de son adversaire politique Alassane Ouattara, il n’en demeure pas moins que l’instrumentalisation politique du concept d’ivoirité a alimenté une polémique délétère qui a divisé le pays et mené à la guerre civile. L'exercice de la parole se borne alors à manifester des signes distinctifs de pouvoir, comme peuvent, 1 . In: Journal des africanistes, 1987, tome 57, fascicule 1-2. pp. Transmise de génération en génération par les griots, ou simplement le "vieux du village" cet héritage culturel est le fruit "d'expert en généalogie" et constitue une source incontournable pour tout historien africaniste[22]. L’or, la noix de Kola, le sel, les tissus et les défenses d’éléphant sont les principaux produits échangés. Mariage dioula en Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara en 2011, élu président de la Côte d'Ivoire. »[19] et qui devient le déclencheur d’une redoutable crise identitaire. L'historien Élikia M'Bokolo y conçoit un lien inextricable entre cette religion et le commerce; « la communauté de la foi allaient générer, par des processus très durables, la construction d'identités particulières et irréductibles, celle des Dyula d'abord, puis celle des Hausa, identifiées l'une et l'autre d'une manière indissoluble à l'association du commerce et de l'Islam »[27]. 19-30 They speak one language, Dioula, a sort of lingua franca that, despite minor variations, is understood in all these countries. (432 p.) Note de thèse: Thèse de 3ème cycle, Sciences du langage : Grenoble, Université de Grenoble3 : 1984. D'autre part, cette même étiquette de la parole entretient également des relations avec l'ensemble du système des rapports de force tels qu'ils sont définis dans la société par une situation socio-économique, politique, et plus largement coutumière. Kong fera partie de la Côte d'Ivoire, alors que Bobo-Dioulasso … Considéré à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ, les Dioulas sont des commerçants ambulants malinké. Le dioula est une langue mandingue (sous-groupe des langues mandées) parlée ou comprise par environ 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, pays dans lequel le dioula a le statut de langue nationale.. Kong est l’un des plus anciens royaumes de l’Afrique de l’Ouest situé sur les affluents des deux grands fleuves (Bandama-Comoé) de la Côte d’Ivoire favorisant les courants migratoires de cette région, qui dès le XIe siècle développa un commerce avec le Maghreb[12]. L'auteur de cette vaste étude estime que l'élément le plus déterminant de sa recherche émane d'une lettre écrite par l'imam Marhaba appartenant à Karamoko Ouattara, souverain de Kong en 1976, et qui lui a permis de remonter jusqu'au premier Mahama Watara qui fut le conseiller personnel de Solo Mori, l'un des derniers rois de Kong[25]. C’est, en un mot, la koïnè des parlers mandings (Tera Kalilou : 1986). Ces pays n’existaient pas autrefois lorsqu'il y avait l’Empire du Mali avant la colonisation européenne, qui a fractionné beaucoup d'ethnies. Most of ethnic groups are. Achetez neuf ou d'occasion Voici ce que Louis Gustave Binger confiait dans ses mémoires sur le Dioula de Kong, publié dans la revue française d’histoire d’Outre mer. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. La prospérité de Kong suscite des convoitises. Il s'est établi comme fama (roi) et a fait de Kong le … Les Dioulas sont un groupe de commerçants ambulants malink é, considérés à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ. Les Dioulas ont ainsi été de grands promoteurs de l'Islam dans toute l'Afrique occidentale, ce qui a fourni aux peuples allogènes un fondement identitaire de même qu'une langue véhiculaire favorisant aussi les échanges commerciaux. Sous son règne, la ville de Kong devient un centre important d'études islamiques où vont s'élever de nouvelles mosquées et autres lieux de cultes[12]. 000 environs, parlent une langue Mandé, ainsi que le Dioula pour les habitant de la région de Man. Le royaume Kong était situé aux nord de la Côte d'Ivoire, ce royaume vivait presque exclusivement du commerce. La naissance de cet état, habité au début de notre ère par des peuples ancêtres des Sénoufo, remonte au XIè siècle. C’est cette agglomération, alors peuplée de deux mille six cents habitants et toujours composée essentiellement de Dioula … Les Dioulas vivaient presque exclusivement du commerce. [7],[8],[9],[10], avec les Toucouleurs du royaume du Tekrour. Ainsi le droit spécifique que possèdent certains groupes de produire ou de consommer de la parole en telle ou telle circonstance peut fonctionner simplement comme l'indice d'un pouvoir social préalable. Les Dioulas étant les plus grands commerçants d'Afrique de l'Ouest, c'est eux qui détenaient la plupart des marchés, contrôlant la vente de produits comme l'or, le sel, la kola, les armes blanches et les armes à feu, le tissu (en particulier pour la confection des boubous) et divers produits agricoles. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. Un Dioula devant une mosquée au Burkina Faso. Dans l'espace manding, l'islam a joué un rôle majeur dans édification des centres commerciaux qui structurent l'Empire, et dont les Dioulas tenaient une position dominante avec les Wangara et les Soninké[26]. Après la mort de Kumbi en 1770, l'Empire va connaitre de nombreux tumultes, dont des épidémies provoquant des famines, ainsi que l'avancée des Français qui déstabilise la région. Cette recherche qui procède par la voie d'une table ronde en vue de recueillir un patrimoine à la fois oral et transcrit par plusieurs générations de la lignée des Traoré (XVI et XVIIIème s.) puis celle Ouattara (à partir du XIIIe siècle). In: Journal des africanistes, 1987, tome 57, fascicule 1-2. pp. Les Dioula de Kong, cette langue Malinké spécifique parlée à kong, est devenu la langue et l’ethnie principale du royaume à cause des conditions spécifiques du terrain qui déterminent la naissance d’une langue et d’une ethnie. Le Dioula est une ethnie de Kong reconnue dans une antériorité histo... rique par tous les chercheurs anthropologues, les premiers explorateurs et colons français qui ont foulé pour la toute première fois les terres d'Afrique. In the structure of any society, … The Dioula de Kong and the specific Dioula language spoken in Kong are born from the same specific conditions of the field that determine the birth of a language and ethnicity that adapts to its living environment. »[17]. Mais c'est en 1897 que Kong subit son plus grand revers avec le passage destructeur de Samori Touré qui rase la ville et tue la majeure partie de sa population[12]. 4 Le témoignage qui va suivre concerne une campagne de collecte déjà ancienne puisqu’elle s’est déroulée de 1975 à 1982 dans la sous-préfecture de Kong, au nord-est de la Côte d’Ivoire, ancienne capitale d’un royaume dioula fondé par Sekou Watara (Ouattara, selon l’usage administratif) au début du xviii e siècle. Kong est une ville du nord-est de la Côte dIvoire, située à proximité du Parc national de la Comoé.