Il remplace la fin et l’écarte en quelque sorte comme n’appartenant pas à la guerre elle-même. Plus les motifs de guerre sont grandioses et puissants, plus ils embrassent l’existence entière des peuples, plus la tension qui précède la guerre est violente, alors plus la guerre se rapprochera de sa forme abstraite, plus il s’agira de terrasser l’ennemi, plus l’objectif militaire et la fin politique coïncideront ; la guerre enfin semblera d’autant plus purement militaire et d’autant moins politique. Référons-nous ici à l’influence inéluctable qu’exerce un grand acte de destruction (une grande victoire) sur tous les autres affrontements : c’est précisément là que l’élément moral, celui qui est le plus fluide, si l’on peut dire, se répand plus facilement dans tous les membres de l’armée. Il n’y a dans la guerre qu’ un seul moyen, l’engagement. On y retrouve la violence originelle de son élément, la haine et l’hostilité, qu’il faut considérer comme un instinct naturel aveugle ; le jeu des probabilités et du hasard qui en font une libre activité de l’âme ; et sa nature subordonnée d’instrument politique, par laquelle elle échoit à l’entendement pur. Les Fausses confidences de Marivaux. Problèmes de guerre : UN COMMENTAIRE DE LÉNINE SUR CLAUSEWITZ. Mais l’adversaire fait de même. Mais s’il est question de deux choses différentes qui ont un rapport commun à une troisième qui leur est extérieure, alors la polarité ne concerne pas ces choses, mais leurs rapports. Mais tout prend un autre aspect si nous passons de l’abstraction à la réalité. Si nous voulons terrasser l’adversaire, nous devons doser notre effort en fonction de sa force de résistance. Si telle est la fin, nous ne pousserons pas la destruction de ses forces armées au-delà de ce que cette fin requiert. Leurs plus grands noms, comme ceux de tous les peuples qui se sont illustrés dans la guerre, sont toujours justement apparus à des époques de haute culture. Puisqu’une absolue passivité ne saurait être guerre, celle-ci est toujours le choc de deux forces vives l’une contre l’autre. Cette résolution qui triomphe de l’état de doute ne peut être suscitée que par l’entendement, et à vrai dire par une orientation toute particulière de celui-ci. Théorie de la grande guerre Carl von Clausewitz, officier et théoricien militaire prussien (1780-1831) Ce livre numérique présente «Théorie de la grande guerre», de Carl von Clausewitz, édité en texte intégral. La seconde voie est de diriger de préférence nos opérations sur des objectifs qui aggraveront le dommage ennemi. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Considérons plutôt de manière générale la convergence des forces de l’âme dans l’activité militaire, que nous pouvons alors envisager comme l’essence du génie martial. Editions Aden Grande Bibliothèque d’Aden n°2 14x20cm, 192pages, 2004 ISBN 2-9304-020-2-4 L’engagement est la seule action efficace dans la guerre. Lui ôter tout moyen de se défendre est, par définition, le véritable objectif de l’action militaire. Tous les actes militaires qui pourraient suivre feraient substantiellement partie du premier et ne constitueraient en fait que sa prolongation. Et ceci, à partir des données qu’offrent les phénomènes du monde réel, ne peut se calculer que selon les lois de la probabilité. Le temps et l’espace y sont des facteurs importants, et c’était d’autant plus vrai à l’époque où la cavalerie, avec ses charges aux issues rapides, en constituait l’essentiel. Chaque général ne possède une vue précise que de sa propre situation. Mais si forte que soit en certains cas la réaction de cette exigence sur le dessein politique, il faut toujours la considérer uniquement comme une modification de celui-ci ; car le dessein politique est la fin, la guerre est le moyen, et jamais le moyen ne peut être conçu sans la fin. Car si la guerre est un acte de violence engagé pour contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté, elle devrait donc toujours et uniquement aboutir à défaire l’adversaire, c’est-à-dire à le rendre incapable de se défendre. Il faut au contraire y intégrer nécessairement la force morale. La guerre n’éclate pas subitement. En un mot, de toutes les fins qui peuvent être poursuivies dans la guerre, la destruction de la force armée ennemie apparaît toujours comme celle qui domine tout. Telle est la guerre, tel est le général qui la commande, telle est la théorie qui la régit. S’il en est déjà ainsi sur le champ de bataille, quelle dimension cela prend-il sur l’ensemble du théâtre de guerre, où ce ne sont pas simplement deux armées qui se dressent l’une contre l’autre, mais deux Etats, deux peuples, deux pays ! (50) L’inégalité des forces physiques poussée à son degré suprême devrait pouvoir être équilibrée par les forces morales, ce qui dans la situation sociale actuelle de l’Europe n’irait pas très loin. (33). Tout membre peut et doit naturellement recevoir une grande quantité d’objectifs, qui ne visent pas en eux-mêmes la destruction de la force armée ennemie, même s’ils y contribuent de manière indirecte. (45). (37). Cette différence ne tient cependant pas à la sauvagerie et à la civilisation en elles-mêmes, mais aux circonstances concomitantes, aux institutions, etc. Une réflexion plus précise fera apparaître d’elle-même que ces deux instruments n’ont pas toujours la même signification selon les fins qu’ils visent, en raison du sens différent de ces fins. En tant que mobile initial de la guerre, la fin politique sera donc la mesure aussi bien de l’objectif à atteindre par l’acte militaire, que des efforts nécessaires. Deux fins différentes, qui ne font pas partie l’une de l’autre, s’excluent mutuellement. En second lieu, la résistance ennemie agit immédiatement sur le chef par la perte des moyens qu’engendre une résistance prolongée, et par la responsabilité qui y est attachée. Par quel moyen cette tâche difficile peut être accomplie au mieux, nous l’examinerons dans le livre consacré à la théorie de la guerre. Alors, le nombre de relations (et par conséquent de combinaisons) possibles augmente, la multiplicité des dispositions s’accroît et, du fait de la gradation des objectifs qui subordonne chacun à l’autre, le moyen initial s’éloigne davantage de la fin ultime. Or, ce qu’elle perd en efficacité du fait de son acte unique, elle le récupère dans le temps, donc dans la durée du combat. Les fins politiques quant à elles n’appartiennent qu’au gouvernement. Mais si la décision se compose de plusieurs actes successifs, l’acte qui précède, avec tous ses phénomènes, peut naturellement devenir la mesure de celui qui le suit. Naturellement, l’expression, comme la chose, a plutôt sa place dans le domaine de la tactique ; mais on ne peut l’exclure de la stratégie, dans la mesure où celle-ci exige aussi des décisions rapides. Muni de ces qualités, guidé par le simple bon sens, l’homme est déjà un solide instrument de guerre. This appears to be a French translation of several of Clausewitz's campaign studies. Plus les motifs et les tensions sont infimes, plus les circonstances dont elle émane font qu’elle se prête à ce calcul, et plus la guerre ira dans le sens de cette libération. Le courage. Mais la fin politique n’est pas pour autant un législateur despotique, elle doit s’adapter à la nature de son moyen. Si cette continuité de l’acte militaire existait réellement, elle pousserait tout de nouveau à l’extrême. Pour l’instant, il nous importe seulement de montrer que, dans certaines conditions, d’autres voies vers le but sont possibles, qu’elles ne relèvent pas d’une contradiction interne, et qu’elles ne sont pas des absurdités ni même des erreurs. Il accroît l’incertitude dans toutes les circonstances et trouble le cours des événements. Mais il est indéniable que l’on désigna bientôt par là toute décision précise prise dans l’instant de l’exécution, comme la reconnaissance du meilleur point d’attaque, etc. Si A a intérêt à attaquer son adversaire non pas maintenant, mais dans quatre semaines, alors B a intérêt à subir son attaque maintenant et non dans quatre semaines. Ensuite, la participation des alliés ne dépend pas de la volonté des belligérants. La prépondérance de la volonté négative peut certes y inciter, mais c’est toujours au risque de ne pas être la voie adaptée, car cela dépend de conditions complètement différentes qui ne sont pas de notre fait mais de celui de l’adversaire. Si la guerre n’était le théâtre que d’une seule décision ou bien d’une série de décisions simultanées, alors tous les préparatifs pour les faire exécuter devraient naturellement tendre à l’extrême. Notre affirmation pourrait sembler surprenante à ceux qui connaissent beaucoup d’officiers de hussards révolus, sans être pour autant de grands penseurs. Tant que je n’ai pas écrasé l’adversaire, je dois craindre qu’il ne m’écrase. Durant la guerre de Sept Ans, Frédéric le Grand n’aurait jamais été en mesure de défaire la monarchie autrichienne ; et eût-il cherché à le faire, à la manière d’un Charles XII, qu’il serait allé immanquablement à sa perte. (69) Il n’est pas constitué d’une vertu guerrière unique, comme le courage par exemple, tandis que d’autres qualités de l’esprit ou du cœur seraient absentes ou inadaptées à la guerre ; il est une union harmonieuse des forces, où l’une ou l’autre peut prédominer, mais où aucune ne doit s’opposer aux autres. Avant d’être sensiblement affaiblie, la puissance armée ennemie peut se replier à l’autre extrémité du pays et même passer entièrement à l’étranger. Plus l’acte militaire se déroule lentement, plus les cessations sont longues et fréquentes, plus vite alors pourra-t-on réparer une erreur, plus le général sera donc assuré dans les hypothèses qui guident son action, et plus il demeurera de ce fait en deçà de la ligne des extrêmes, bâtissant tout son plan sur des probabilités et des conjectures. Cette question s’enracine profondément dans la substance même du sujet. Nous comptons envisager les différents éléments de notre sujet, puis ses diverses parties ou membres, et enfin l’ensemble dans sa cohésion interne. L’imprévisible conserve partout une latitude, aussi large dans les plus grandes que dans les plus petites circonstances. L’épreuve de force, dans les cas où cette dernière est très inégalement répartie, peut tenir en une simple évaluation. Si ces motifs avaient la même vigueur chez les deux parties, elles se rencontreraient alors à mi-chemin de leurs différends politiques.
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